Le mardi 16 mai 2023 en séance publique au Sénat, Dominique Faure, Ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité, s'exprimant au nom du gouvernement, a répondu à une question posée par la sénatrice du Nord, Brigitte Lherbier, portant sur la protection sociale des enfants vivant en bidonvilles.
La Ministre a rappelé que la France, conformément à ses principes républicains inscrits dans la Constitution, ne désigne pas une communauté sur la base de son origine et que, concernant les populations originaires d’Europe de l’Est qui vivent en France dans des campements et bidonvilles, une profonde transformation de l’action publique est engagée depuis 2018, visant à sortir du cycle des évacuations suivies de réinstallations. L’objectif est de parvenir à une résorption définitive des lieux d’habitat informel, par une action le plus tôt possible et par une approche globale, intégrant prévention des risques sur les sites, protection de l’enfance, insertion sociale, dont la scolarisation, avec solution de relogements, mais aussi sécurité publique, dans un équilibre entre accès aux droits et respect des lois de la République.
La ministre a également souligné qu'il s'agissait d'une action de longue haleine car elle concerne des personnes souvent déjà marginalisées dans leur pays d’origine et qu'elle se heurte aussi à des résistances s’expliquant souvent par la force de l’antitsiganisme, forme de racisme spécifique, désigné comme tel dans le plan 2023-2026 de lutte contre le racisme présenté en janvier dernier par la Première ministre.
Elle a enfin rappelé les progrès enregistrés avec une baisse de près de 3 000 personnes vivant dans ces bidonvilles depuis 2018 et plus de 3 200 enfants scolarisés, grâce notamment à la création de 42 postes de médiateurs scolaires qui font le lien entre les familles et l’école et contribuent ainsi à casser la spirale de la reproduction de la grande précarité.
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